Catastrophique : de la Neige livrée par camion
À Gérardmer, la neige livrée par camion fait grincer des dents
11/02/2020 à 10h58
Une partie de la neige tombée en décembre ayant totalement fondu, la mairie de Gérardmer a décidé d’en faire livrer par camion jusqu’à la station de ski. Une décision controversée.
C’est une cargaison inhabituelle. Depuis fin janvier, les habitants de Gérardmer voient des camions chargés de neige faire des aller-retours entre la route des Crêtes et les pistes de ski. La station de sports d’hiver, située à moyenne altitude dans les Vosges, souffre d’un mauvais enneigement. La mairie a donc décidé d’importer de l’or blanc pour sauver la saison.
Face au manque de neige dans les Vosges, la station de Gérardmer la fait livrer par camion

J’aime beaucoup Gerardmer surtout l’été, mais comment qualifier le transport de neige par camions. Une tâche sur une station qui devrait jouer l’écologie a fond. Son avenir est là quand on connaît son magnifique environnement. Stop à la bêtise.208:56 – 11 févr. 2020Informations sur les Publicités Twitter et confidentialitéVoir les autres Tweets de djmch
« La station fermée, c’est catastrophique »
Philippe Voirin, le directeur de la station, se réjouit de cette décision. La neige de décembre avait déjà en partie fondu et les conséquences économiques auraient pu être désastreuses.
« La station fermée c’est catastrophique, ça représente plus de 50% de l’économie hivernale de vallée », explique-t-il. « On n’a pas eu de neige à Noël, là on a seulement 18 jours d’ouverture dans des conditions restreintes, c’est-à-dire qu’on a 5 kilomètres de piste au lieu des 40 habituels. C’est très compliqué pour nous. »
« Leur petit plaisir passe avant l’intérêt général »
Mais alors que le changement climatique inquiète, les vacanciers sont partagés, conscients du caractère peu écologique de la démarche.
« C’est vrai que c’est pas bien mais on est contents pour nos enfants », se défend une mère de famille.
Du côté des associations de défense de l’environnement, cette décision a dû mal à passer. Dominique Humbert, de l’association “SOS Massif des Vosges”, ne comprend pas cette opération :
“On ne peut plus laisser faire ça, il y a pas de raison que les gens se disent que leur petit plaisir passe avant l’intérêt général.”
Camille Sarazin